LA SCIENCE À LA POURSUITE DU CRIME : la naissance de la police technique et scientifique

     La fin du XIXème siècle découvre avec angoisse que ce sont « toujours les mêmes criminels qui commettent les mêmes crimes ». Le multirécidiviste qui représente la moitié de la population carcérale en 1900 incarne une des figures de la peur du tournant des XIXème et XXème siècles. C’est l’obsession de la récidive et la nécessité d’identifier les « criminels d’habitude » qui sont à l’origine de techniques d’identification (anthropométrie, dactyloscopie) qui marquent la naissance de ce que l’on va appeler la « police technique et scientifique ». Bertillon, considéré comme le père de la « criminalistique » est alors célébré à l’égal de Pasteur. L’un par ses découvertes (microbes, vaccination) semble promettre un monde sans maladie, l’autre — par l’identification de criminels que rien ne permettait de soupçonner — un monde sans crime. En dépit de succès spectaculaires la police technique et scientifique démontra rapidement ses limites, mais aussi sa part d’ombre…

Qui est Jean-Marc BERLIÈRE ?

Affiche de la conférence :